Je suis bavard, toujours trop bavard, bavard sur, bavard dans,
bavardages souvent inutiles, alors je regarde les bêtes.
Les bêtes, elles ne parlent pas. Dans cet univers de parole, de contrainte et d’aveu de parole, elles seules restent muettes, et reculent loin de nous, au plus près de l’horizon.
Et leur silence pèse de plus en plus lourd sur ce monde de signes et de discours. Le singe, par exemple, nous poserait la question de la nostalgie de nos territoires perdus ?
Mais les bêtes ne posent pas de questions, elles se taisent.